Question-réponse
Vérifié le 28/09/2022 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre)
À l’ouverture d’une procédure collective, le bail commercial se poursuit en principe automatiquement. Cependant, après examen de la situation du locataire, l’administrateur judiciaire ou le liquidateur prend une décision : il peut décider de poursuivre le bail, de le résilier ou de le céder. Dans certains cas, le bailleur peut lui-même décider de résilier le bail commercial.
Les procédures de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire du locataire n’entrainent pas la résiliation automatique du bail commercial. Il est d’ailleurs interdit de prévoir dans le contrat de bail que l’ouverture d’une procédure collective du locataire entraînera la résiliation du bail.
La décision de poursuivre le bail doit ensuite être prise par l’une des personnes suivantes :
Cette décision s’impose au bailleur. Il ne peut pas s’y opposer même si le locataire a des arriérés de loyers à la date d’ouverture de la procédure.
Lorsque l’entreprise n’a pas les fonds suffisants pour payer le loyer, la décision de résilier le bail commercial peut être prise par l’une des personnes suivantes :
Le bailleur peut également décider de résilier le bail dans certains cas. La situation dépend de la procédure collective ouverte.
Lorsque l’entreprise n’a pas les fonds nécessaires pour le paiement des loyers, l’administrateur judiciaire doit résilier le bail. L’administrateur peut aussi décider de résilier le bail même si les loyers peuvent être payés.
Le bail commercial est résilié le jour où le bailleur est informé de la décision de l’administrateur de ne pas poursuivre le bail commercial.
Lorsqu’il n’y pas d’administrateur judiciaire, le locataire peut également demander la résiliation du bail sur avis conforme du mandataire judiciaire.
Après l’ouverture de la procédure collective, le bailleur peut exiger la résiliation du bail lorsque le locataire ne paye pas ses loyers et ses charges.
Il doit pour cela en faire la demande au tribunal judiciaire.
Il doit attendre un délai de 3 mois après l’ouverture de la procédure collective pour demander cette résiliation.
Attention :
Pour obtenir le règlement des loyers impayés avant l’ouverture de la procédure collective, le bailleur doit effectuer une déclaration de créances dans un délai de 2 mois à compter de la publication du jugement d’ouverture au Bodacc.
Après l’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire, le liquidateur judiciaire peut, à tout moment, décider de résilier
Le bail est alors résilié le jour où le bailleur est informé de la décision du liquidateur de ne pas poursuivre le bail commercial.
Après l’ouverture de la procédure collective, le bailleur peut exiger la résiliation du bail lorsque le locataire ne paye pas ses loyers et ses charges.
Il doit pour cela en faire la demande au tribunal judiciaire.
Il doit attendre un délai de 3 mois après l’ouverture de la procédure collective pour demander cette résiliation.
Le bailleur peut également demander la résiliation du bail, pour des motifs antérieurs au jugement d’ouverture de la procédure, (comme un défaut d’entretien des lieux loués). Il doit agir en justice dans les 3 mois de la publication du jugement de liquidation judiciaire.
Attention :
pour des loyers impayés avant l’ouverture de la procédure collective, le bailleur doit effectuer une déclaration de créances dans un délai de 2 mois à compter de la publication du jugement d’ouverture au Bodacc.
Le bail commercial peut être cédé dans le cadre de la cession totale ou partielle de l’entreprise du locataire.
Dans ce cas, l’acceptation de l’acquéreur du fonds de commerce par le bailleur (c’est-à-dire l’agrément du bailleur) n’est pas nécessaire. Le bail commercial ne peut pas prévoir que l’accord du bailleur sur le nouveau locataire est nécessaire.
La procédure de liquidation peut entrainer la cession totale ou partielle de l’entreprise. Le bail commercial peut alors être inclus dans cette cession.
Le liquidateur peut aussi céder le bail de manière isolée, indépendamment du reste de l’entreprise.
Dans ce cas, l’agrément (c’est-dire l’accord) du bailleur est nécessaire.
Le droit de préemption de la commune doit également être respecté. Avant de vendre un fonds de commerce ou de céder un bail commercial situé dans un périmètre de sauvegarde du commerce, le vendeur doit faire une déclaration à la commune concernée. Celle-ci a alors la possibilité d’acheter le fonds de commerce ou de reprendre le bail commercial en priorité pour le revendre à un commerçant ou un artisan.
Code de commerce : articles L622-13 à L622-16
Résiliation du bail commercial en cas de procédure collective
Baux
Entreprises en difficulté
Entreprises en difficulté
Entreprises en difficulté
Liquidation judiciaire : fermeture involontaire d’une entreprise
Étapes de vie
Centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprises
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables
Le service administratif est ouvert au public le lundi, mercredi et jeudi de 9h à 11h45.
L’accueil téléphonique est assuré du lundi au vendredi de 9h à 11h45 et de 14h à 16h.
Accueil ouvert le lundi, mercredi, jeudi, vendredi, de 08h45 à 11h45.
Ouvert le mardi, mercredi, vendredi de 9h30 à 12h30 et le samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30. Fermeture le lundi et jeudi.