Fiche pratique
Vérifié le 28/03/2023 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre)
Une personne physique (entreprise individuelle ou particulier) qui souscrit en numéraire au capital d’une société (en lui apportant une somme d’argent) peut bénéficier d’une réduction d’impôt. L’application de ce dispositif intitulé « réduction IR-PME » nécessite que plusieurs conditions soient respectées.
La souscription au capital consiste à réaliser un apport en numéraire (dépôt d’une somme d’argent) au profit d’une société. À compter de cet apport, le souscripteur (ou apporteur) devient associé ou actionnaire et obtient les droits attachés à cette qualité (droit aux dividendes, droit de vote…).
À noter
Une avance en compte courant (prêt d’un associé consenti à la société) n’ouvre pas droit à la réduction d’impôt.
Pour que la réduction d’impôt s’applique, le souscripteur, la société bénéficiaire de la souscription et la souscription elle-même doivent répondre à des critères spécifiques.
Pour bénéficier de la réduction d’impôt, le souscripteur doit satisfaire aux conditions suivantes :
À noter
La réduction d’impôt bénéficie notamment aux créateurs d’entreprise qui apportent les fonds de leur propre société. Les augmentations de capital sont également concernées par le dispositif, mais à la condition qu’il s’agisse de nouveaux associés ou actionnaires.
La société bénéficiaire de la souscription doit remplir toutes les
La souscription doit répondre à toutes les conditions suivantes :
À noter
Les souscriptions au capital d’une société holding animatrice
La réduction d’impôt pour souscription au capital d’une PME doit respecter diverses limites et plafonds.
Pour les versements effectués du 12 mars au 31 décembre 2023, le montant de la réduction d’impôt est égal à 25 % des versements effectués au titre des souscriptions au capital d’une PME.
Pour les versements effectués en dehors de cette période, le taux est fixé à 18 %.
Le montant de la réduction d’impôt obéit à un système de double plafonnement, 2 limites sont appliquées l’une après l’autre.
D’une part, le montant des versements pris en compte pour le calcul de la réduction d’impôt, est limité de la manière suivante :
La fraction des versements qui excède cette première limite ouvre droit à la réduction d’impôt au titre des 4 années suivantes dans les mêmes limites.
D’autre part, cette réduction d’impôt est ensuite prise en compte dans le plafonnement global des avantages fiscaux pouvant être accordés au titre de l’impôt sur le revenu. Cette limite globale est fixée à 10 000 € par an. Il est également possible de reporter l’excédent sur l’impôt sur le revenu dû au titre des années suivantes jusqu’à la cinquième inclusivement.
Exemple
En mai 2023, une personne célibataire crée sa société et souscrit au capital de celle-ci à hauteur de 70 000 €. Le taux applicable est fixé à 25 %.
L’année du versement (année N), le montant des versements pris en compte est limité à 50 000 € (les 20 000 € restant seront pris en compte l’année suivante). Le contribuable bénéficie donc d’une réduction de 12 500 € (25 % de 50 000 €), plafonnée à 10 000 € par an. La fraction excédentaire égale à 2 500 € est reportée sur l’année suivante.
L’année suivante (N+1), le contribuable bénéficie d’une réduction de 5 000 € au titre de la fraction restante des versements (soit 25 % de 20 000 €) ainsi qu’une réduction de 2 500 € correspondant au report de l’année N. Ainsi, sur l’année N+1, le contribuable bénéficie d’une réduction totale de 7 500 €.
Toutefois, lorsque le montant de la réduction d’impôt est supérieur à celui de l’impôt dont le contribuable est redevable, la fraction qui n’a pas pu être imputée ne peut donner lieu ni à un remboursement ni à un report sur l’impôt dû au titre des années suivantes.
Pour bénéficier de la réduction d’impôt, le souscripteur doit joindre à sa déclaration annuelle de revenus un état individuel fourni par la société au capital de laquelle il a souscrit.
Cet état individuel doit comporter les informations suivantes :
L’état individuel doit également préciser que la société bénéficiaire remplit toutes les conditions requises (PME, non cotée, créée depuis moins de 7 ans, etc.).
À savoir
Le souscripteur doit être en mesure de produire, sur demande de l’administration fiscale et pendant les 5 années suivant l’investissement, tout document de nature à justifier la durée de détention de ses titres.
La réduction d’impôt n’est pas définitive. Elle peut être remise en cause lorsque divers évènements surviennent. On parle alors de « reprise ».
Ainsi, la réduction d’impôt accordée est remise en cause dans les cas suivants :
À noter
La réduction d’impôt n’est pas remise en cause en cas de licenciement, décès ou invalidité de 2
Code général des impôts : article 199 terdecies-0 A
Réduction d’impôt accordée au titre des souscriptions en numéraire au capital des sociétés
Code général des impôts : article 885-0 V bis
Conditions d’application de la réduction d’impôt
Déclaration 2023 en ligne des revenus de 2022
Téléservice
Impôt sur les sociétés (IS) : entreprises concernées et taux d’imposition
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